Histoire du pèlerinage
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C’est l’un des plus anciens lieu de pèlerinage du Périgord.
Il remonte au moins à 1153, date à laquelle le pape Eugène III mentionne la chapelle » Sancta Maria de Capella » parmi les dépendances de l’abbaye de Sarlat.
Il est probable que la chapelle connut les mêmes vicissitudes que l’église de Belvès (guerres médiévales, guerres de religion).
En 1793 la chapelle fut à nouveau profanée, et l’antique statue fut brisée à coups de marteau.
L’auteur de la profanation se convertit peu après et lui-même reconstruisit une nouvelle chapelle.
On remplaça la statue par une Piéta de l’abbaye bénédictine de Fongauffier (en bas de Belvès).
En 1839, le pape Grégoire XVI accorde une indulgence plénière aux pèlerins des octaves du 15 août et du 8 septembre. En 1859, le concile d’Agen proclame Notre-Dame de Capelou » pèlerinage privilégié de la région apostolique »
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Le sanctuaire actuel.
Le sanctuaire, roman d’origine, fut démoli pour bâtir un nouvel édifice. En 1860, pose de la première pierre de la nouvelle chapelle par Mgr GEORGES. Puis arrêt des travaux par manque de ressources.
En 1872, suite à une guérison extraordinaire, les travaux sont repris sous l’épiscopat de Mgr DABERT.
Le 16 septembre 1873, la chapelle est consacrée, en présence du cardinal de Bordeaux, cinq évêques, 300 prêtres et 10 000 fidèles.
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Le 8 septembre 1892, la statue reçoit les honneurs du couronnement.
Ces trente dernières années de nombreux prélats ont présidés les fêtes de clôture de la neuvaine de septembre :
- En 1973, pour le centenaire de la nouvelle chapelle, Mgr MAZIER, archevêque de Bordeaux.
- En 1982, le cardinal GANTIN, qui, devenu doyen du Sacré Collège (n°2 de l’Église terrestre), revient en 2001, fêter son 50° anniversaire d’ordination.
Il y eut aussi le cardinal MARTY, archevêque de Paris, et en 1997, Mgr BALLAND, primat des Gaules, le Cardinal Jean-Pierre RICARD en 2010 , le cardinal Jean-Louis TAURAN de la curie romaine en 2012, etc…
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Capelou, lieu de grâce.
Ce qui importe surtout c’est la prière quotidienne des humbles pèlerins qui, toute l’année, viennent ici confier à la Vierge de Pitié leurs intentions personnelles en faisant brûler quelques cierges.
Ils déposent leurs intentions, dans la boîte au pieds de la statue.
Les plaques qui ont été conservées sur les murs témoignent des nombreuses grâces insignes reçues par des pèlerins. Il faudrait les compléter par le courrier et les confidences reçus encore récemment par le curé de Belvès et les nombreux confesseurs des fêtes de clôture.
Au presbytère de Belvès, un registre contient le témoignage de ces grâces reçues.
Notons simplement par exemple :
- 1838, Jeanne AUBARD, du canton de Villamblard, paralysé du côté droit depuis deux ans, est subitement guérie.
- 1848, Jean BORIE de Cassagne (Lot) qui marche avec deux béquilles, subitement guéri à la fin de la messe.
- 1850, M. BOYER de Belvès, aveugle, subitement guéri à la fin de la messe.
- 1890, Marie LABRUNIE (de Castels) subitement guérie de sa paralysie en trempant ses mains dans la fontaine.
Les grâces se poursuivent jusqu’à ce jour ; nombreux sont ceux qui, tout au long de l’année, viennent ici se ressourcer ou remercier pour tant de grâces reçues. D’autre envoient leur intention de prière sur ce site.
La fontaine miraculeuse est au bord de la route, sous la statue du XVII°.
Située à l’origine derrière l’église, elle a été déplacée par le curé COGNIEL en 1825, pour permettre l’agrandissement du chœur.
- Notre-Dame des Sept Douleurs.
A Capelou, la Vierge est invoquée sous le nom de « Notre-Dame de Pitié ».
La grande semaine de pèlerinage est située entre deux fêtes mariales :
- le 8 septembre, jour de la nativité de la Vierge,
- et le 15 septembre, fête de Notre-Dame des Douleurs.
Lors de la Présentation de Jésus au Temple, le vieillard Siméon annonça à Marie qu’en même temps que son fils serait un signe en butte à la contradiction, elle-même aurait l’âme transpercée d’un glaive. (cf Lc 2, 22-35)
La dévotion à cette « compassion » de la Vierge, (au sens étymologique : « souffrance avec »), s’est développée en Flandres au XVe siècle.
Elle propose une réflexion spirituelle nourrie de la contemplation des grandes douleurs qui ont jalonné la vie de Marie.
1- la prophétie de Siméon,
2- la fuite en Égypte,
3- la perte de Jésus au Temple,
4- la montée au calvaire,
5- le crucifiement,
6- la descente de Croix,
7- la mise au tombeau.
Au XVIIIe siècle, a fête liturgique de N-D des Sept Douleurs fut instituée par le pape Benoît XIII, qui la fixa au vendredi de la semaine de la Passion (qui précédait alors la Semaine Sainte).
Depuis 1913 elle est célébrée le 15 septembre, et depuis la Réforme de Paul VI, elle a rang de mémoire, sous le nom de Notre-Dame des Douleurs.
Elle rappelle aux chrétiens que Marie après avoir mis au monde le Christ, a communié à sa Passion, engendrant dans cette souffrance les élus sauvés par lui.
C’est à ce titre que Marie est considérée comme la figure de l’Église.