Le Pèlerinage
Les bâtiments de l’abbaye en partie restaurés et ceux répartis dans le bourg qui ne laissent pas de doute sur leurs occupations par des religieux ou religieuses, ceux qui ont servi d’hébergement, tous témoignent de la vitalité du pèlerinage.
Fête de l’Œuvre du Saint-Suaire à Cadouin.
Le 15 mai 1903 ou 1904
Les femmes sont déjà passées. Le corps ecclésiastique arrive à son tour : les curés ou vicaires des paroisses voisines, quelques-uns en simple soutane noire, portant ou non la barrette à trois cornes, les doyens en camail noir aux liserés mauves. D’autres prêtres en surplis plissés fin. Les chanoines en rochet, ce surplis de dentelle porte par-dessus le tout un camail noir ; celui-ci est agrémenté d’une bande d’hermine bordée de deux bandes rouges.
Ornée de plumets, la chasse du Saint Suaire est entourée des ministres du Culte.
Quant à la grande fête annuelle, l’ostension, elle se tenait le 21 septembre.
Cette relique était admirée, adorée, mais aussi convoitée ; qui la possédait possédait la richesse et la gloire. Personne, à part Luther qui dénombrait cinq vrais suaires, ne mettait en doute son authenticité.
De nombreuses aventures émaillent l’histoire du Suaire de Cadouin : les moines le soustraient aux convoitises des Anglais en le transportant en France, à Toulouse. Puis ils le volent aux Toulousains dans des conditions dont nous venons juste de découvrir les documents qui les retracent. Louis XI et Charles VII l’implorent pour guérir leur maladie. Il échappe aux protestants, puis aux révolutionnaires, mais l’abbaye est transformée en étable à cochons. En 1839, le département achète le cloître et les restaurations ne s’achèveront qu’en1945. Dix mille pèlerins viennent à Cadouin en 1836 et les ostensions se poursuivent jusqu’en 1934.
La procession faisait le tour du village.
L’ostension, la grande fête annuelle le 21 septembre.
Les inscriptions, en coufique ancien, invoquent Allah et disent que le tissu a été tissé pour le vizir el Afdal, calife du Caire de 1094 à 1101, celui qui combattit les croisés à Antioche.
Monseigneur Louis, évêque de Périgueux, a interdit le pèlerinage de Cadouin 15 jours avant sa tenue, en 1934. Il a fait preuve d’honnêteté intellectuelle, et c’est tout à son honneur.
Qu’il ne soit pas le vrai suaire est sans importance, seul compte le symbole représenté pendant mille ans par ce linge. Les fidèles, les religieux, le roi, le pape, le vénéraient, et c’était l’essentiel.
Le parking en 1903.
Si vous allez à Cadouin aujourd’hui, le parking est au même endroit, seuls les véhicules ne sont plus les mêmes.
Autour de la vénération du Saint Suaire
La carte postale
Carte postale du début du XXe siècle.
Les pèlerins au Buisson partent pour le pèlerinage à Cadouin.
En robe blanche les jeunes filles.
L'art de l'enluminure
Un livre pour apprendre l’art de la lettrine et des enluminures.
L'art des lettrines
L’art des lettrines, et de la notation musicale.
Livre sur la monographie
La monographie et les chants à Cadouin.
Image pieuse
Une image pieuse du Pèlerinage 1869.
Le ruban a été en contact avec le Suaire.
Image pieuse
Image pieuse du Pèlerinage 1883.
Le ruban a touché le Suaire.